Assis dans son fauteuil son regard est posé
Sur la page d’un recueil qu’il avait annoté,
Distrait par le bébé et ses doux gazouillis
Il revoit le passé d’un amour ébloui.
Ils étaient jeunes et beaux, s’aimaient avec passion
Et baignaient dans les eaux de leur bel horizon,
Tant d’amour à donner tant de rires et d’envies
Et tout à partager qu’ils pour embellir leur vie.
Elles sont passées si vite ces années de bonheur
Il était sans limite et ravissait leurs cœurs,
Après une décennie le cadeau de l’amour
S’annonça dans un cri tout douceur et velours.
La vie est ainsi faite Elle partit sans retour
La mort est une défaite qui lui prit son amour,
Et ce père solitaire qui ne pouvait qu’aimer
Ne savait plus quoi faire, refusant d’abdiquer.
Et dans la poésie il retrouvait son âme
Même blessé par la vie il retissait la trame,
D’une histoire de tendresse pour ce bébé douceur
Devenu la richesse qui emplissait son cœur.
Dans le bleu de ses yeux l’image de son enfant
Était une lueur brûlant son cœur vacant,
Sa petite fille bonheur ressemblait déjà tant
À l’amour de son cœur, la mère de son enfant.