Mon premier souvenir à vélo c’est obligatoirement en Savoie, dans la cour de l’école de La Biolle. Le jour où j’ai appris à faire du vélo. Mais la Savoie c’est également ma première (et seule course de vélo). C’est au début des années 80, un 15 août il me semble, que je parcours les 3 kilomètres les plus difficiles et les plus déterminants de ma vie de cycliste amatrice. Cette course relie Chateaufort à Motz, village natale de ma marraine. Tous mes cousins-cousines font cette course. Cette année-là, nous sommes en vacances dans les environs et avec ma sœur nous prenons le départ au côté de ma cousine, de mes trois cousins et des cousins de ma cousine. C’est effectivement une histoire de famille. J’arrivais deuxième et remportais ma première et seule médaille. Nous étions trois partantes dans cette catégorie : ma cousine (1ere), moi (2ème) et ma petite sœur (3 ème). Mais celui qu’il faut saluer ce jour-là en particulier, c’est mon tonton Marco, l’homme de la course qui pourtant n’a pas pris le départ officiellement. Il a été notre voiture balaie, mais surtout il a été celui qui m’a poussé, qui a couru à mes côtés pour que je franchisse la Ligne d‘arrivée. Il l’a fait pour moi, pour ma sœur et certainement pour d’autres qui n’oseront jamais avouer qu’ils avaient besoin d’aide pour parcourir ces 3 kms de côte.
Et maintenant je vous partage aujourd’hui ce dernier petit texte de Paul FOURNEL aux éditions du seuil “Peloton maison”.
Ce petit recueil aborde plusieurs thématiques liées à la compétition cycliste et explique les enjeux et la stratégie de ce sport.
Et puis, (je ne le fais pas exprès de trouver des ouvrages qui font état de la condition féminine : juré, promis, craché) il aborde également la place de la femme et c’est édifiant.
Je suis donc allée faire quelques recherches et je ne connaissais pas l’histoire du vélo “C’est en pédalant que les femmes acquirent le droit à la liberté, à la mobilité et à l’émancipation” (cyclable le blog du vélo)
Il y a quelques années, déjà le film Wadjda de Haifaa Al Mansour m’avait profondément marqué en relatant l’histoire d’une pré-adolescente qui rêve de s’acheter un vélo pour faire la course avec son meilleur ami mais au royaume wahhabite, les bicyclettes sont réservées aux hommes car elles constituent une menace pour la vertu des jeunes filles.
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