il fait bon flâner le long de l’Arlanzon
côtoyer les arbres entre les topières
(revanche végétale des tailleurs de pierre)
écouter la rumeur des cloches qui sonnent.
c’est la fin du jour et dans les bars des ramblas
s’entremêlent touristes et jeunes gens rieurs
dans la cathédrale ne restent que d’austères prieurs
dans l’air le Cid murmure ou peut être Ruy Blas
Dans les vieilles traces des voies de Compostelle
qui traversent Burgos et sculptent ses façades
rien n’efface le souvenir de l’ancien lien Sefarade
la mémoire des pierres rend la ville plus belle.
Il y a aussi là-bas, amples fromages
et cochonnailles.
Quoi de mieux alors pour terminer ce poème
qu’à la table commune partager la soupe à l’ail.