Je m’en vais à ta cime, à la rosée du monde. Loin des heures assassines. Loin des mots qui font mal. Loin de la parole qui tranche, de celle qui contraint. Je vole au sommet des grands arbres, des montagnes russes, celles qui font peur. Les plus hautes, je les atteindrai bientôt.
J’y planterai mon drapeau et mon âme.
Je suis le vent dans les branches. L’air dans tes poumons. La pluie radieuse. La nuit en plein soleil. Je deviens le mouvement, le rythme de toute vie.
Je m’en vais se confond avec je m’en viens. Je le sais. J’ai enjambé la mer et tous les reliefs pour te trouver. J’ai enjambé tes colères, tes peurs. Le dur et la menace. J’ai enjambé ton amour si vaste.
Plus rien ne m’effraie. Je me rince l’oeil à ton eau pure.
Je veux aller où tout est fragile. Où rien ne tient. Toucher la lumière. Juste un éclat de toi.
Boire du petit lait de ciel, le citron de ta bouche.
