Erick Gaussens-Hillwater – Le tout petit manège


Il montrait du doigt
Un cheval de bois

Place du vieux marché
Elle vendait des fleurs
Mais la pluie glacée
Porte pas bonheur

Plus un sou pour un tour
A son p’tit gars d’amour

Il était tout rond et endimanché
Ce manège petit et enrubanné

Seulement les enfants
Peuvent y chevaucher
Pendant que les grands
Rient à les admirer

Les larmes aux yeux attristés du gamin
Sont vite séchées d’un revers de sa main

Il ne montre rien c’est la fin du marché
Et avant de partir il faut tout ranger

Elle se dit alors essayons peut-être
Et apporte des fleurs au vendeur de tickets
Il a tout compris et sans rien laisser paraitre
Pour le fleuriste en herbe le manège va tourner

C’est une fin que j’ai sans doute rêvée
Mais c’est bien mon droit de poétiser !

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