Reflets argents aveuglant,
donnant le tournis
sur ces pistes de sale boue
tout au pied pentu
du Vercors isérois…
Un fou fouettant
vent du nord
poussant de violacés
âpres miroirs
tout chargés
de poussière grasse
sur l’horizon à peine doré,
presque déteint du soir !…
La neige gelée,
tenace d’hier,
enclave encor
de gaze singulière
les pointes de nez
des arbres…
Des branches nues
portent ces extrémités,
qu’on croirait cotonneuses,
que le dernier
timide soleil du jour
fait choir sans prévenir…
Ce temps brouillon,
brumisant l’espace,
étire
des hauts cous
des forêts pliées,
des poches
de laine lourde,
qui fait geindre
de douleur
ce qui en tombe !
Le merle tressaute
sur les murets noirs
couverts d’ardoises…
Une grisée grive
distraite l’observe.
Les baies de houx gracieuses
semblent cligner de l’oeil
au pâle rossignol intrigué…
Le froid envahit le corps…
Il m’arrive alors
d’imaginer
un prochain automne
plus propice
à une balade tranquille….
Je rêve de marcher
dans la douceur d’une aube,
écoutant le bruit des bottes
pétrir inlassablement
le tapis de bogues écrasées
des plus tardives châtaignes…
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