Les grands peintres : L’âge d’or espagnol – Diégo Velasquez, le prince du baroque (1599-1660) !

Diégo Velasquez (1599-1660) !

L’un des plus grands représentants de la peinture espagnole : le peintre Diego Velázquez fut peintre de la cour du roi Philippe IV à l’époque du baroque espagnol. Maître de la peinture historique et de la peinture de genre (nature morte), il est devenu célèbre pour son art du portrait, réalisant plus de 20 portraits du roi ainsi que d’autres membres de la famille royale et de leurs amis. Sa toile la plus célèbre les Menines est l’une des plus vues au monde !

Enfance

Francisco de Herrera l’Ancien

Vélasquez nait à Séville en 1599 dans une famille portugaise et on sait peu de choses sur les premières années de son existence. D’aucun pense qu’il étudia d’abord le dessin avec le peintre Francisco de Herrera l’Ancien, mais le caractère colérique du maître obligera le jeune Diégo à le quitter. Il décide alors de devenir l’apprenti d’un autre peintre sévillan Francisco Pacheco, moins connu mais plus tolérant et plus cultivé aussi. Il restera à son service durant cinq années. Leurs relations sont tellement bonnes que Velázquez tombe amoureux de sa fille et l’épouse à quelques mois de ses 19 ans.

Le travail pictural du jeune peintre est empreint d’un grand réalisme. Ses premières œuvres sont principalement des études de natures mortes : il a du mal à trouver son propre style.

Velasquez, peintre de la cour d’Espagne

Velasquez -portrait de Philippe IV

En 1622, Velasquez emménage avec sa famille à Madrid et devint LE peintre de la cour du roi Philippe IV. Etant payé, il peut donc, en plus de ses commandes royales, peindre des portraits religieux ou autres. Les portraits représentent une part importante de son œuvre pendant plus 20 ans. Un de ses concurrents disait de lui : « Il ne sait peindre que des têtes « . Velasquez avec un humour détaché lui répondait : « Il me fait un grand compliment, car je ne connais personne qui sache en faire autant. »

En 1627, Philippe IV décide d’organiser un concours qui décidera du meilleur peintre d’Espagne ; Velázquez le remporte haut la main. Malheureusement, le tableau qui lui vaut ce titre prestigieux brulera dans l’incendie d’un palais en 1734.

Paul Rubens, 1577-1640

En 1629, Il décide de partir en Italie pour étudier les artistes de la Haute Renaissance, bien qu’on se sache rien de ce voyage, ni des peintres rencontrés, Velasquez en revient avec une énergie toute nouvelle. À son retour, il peint le premier de nombreux portraits dans un réalisme dépouillé, sans faste ni cérémonie. C’est à cette époque qu’il rencontre un peintre flamand dont la renommée n’est plus à faire : Paul Rubens, un des plus grands noms de la peinture baroque ! Velázquez est tellement inspiré par cette rencontre qu’il décide de repartir étudier en Italie, à Naples notamment.

A son retour, il peint deux grands formats « Le manteau sanglant de Joseph apporté à Jacob  » (1630, El Escorial, Madrid) et  » La Forge de Vulcano « (1630, Prado, Madrid taille : 223×290). C’est à cette époque qu’il peint aussi les célèbres  » La Dame à l’éventail  » (1638, Wallace Collection, Londres) et «  Portrait équestre du duc d’Olivares « , 1634 (Musée du Prado, Madrid). .

La Dame à l’éventail

Las Meninas, une toile impressionnante de réalisme

Enfin reconnu comme l’un des artistes espagnols les plus célèbres, sur la fin de sa vie, Diego Velasquez réalise sa meilleure peinture baroque qui fait preuve d’un réalisme saisissant et montre une utilisation vive et fluide de la couleur, un chef d’œuvre qui a traversé les frontières et les siècles Ce tableau représente les portraits d’un groupe enfants de la famille royale, parmi lesquels l’infante Margarita, dans une grande salle de la cour espagnole du roi Philippe : la jeune Infante y est entourée de demoiselles d’honneur, de gardes du corps, de nains et d’un chien. Juste derrière eux, le roi et la reine se voient dans un miroir, tandis l’artiste, tout au fond de la toile se représente en train de peindre.

las meninas

 » Las Meninas » exposé dans une salle du Prado seulement éclairé par deux spots de lumière, vous saisit dès que vous en franchissez le seuil, d’un seul coup vous appartenez au tableau, vous en devenez un personnage, d’ailleurs ceux du premier rang sont grandeur nature ! Cette peinture est sans doute l’un des plus belles et des plus impressionnante (320×276) que j’ai eu la chance de pouvoir admirer par deux fois au Prado ! Si un jour vous passez par Madrid, aucune hésitation allez admirer les Menines, vous n’oublierez jamais ! (Elsapopin)

Un autre chef-d’œuvre à admirer au Prado, encore, réalisé sur la fin de sa vie :  » Les Tisserands de Tapisseries  » (1659, Prado).

Mort et héritage de Diego Velasquez

Souffrant de fievre, Velázquez meurt subitement en 1660 et est enterré dans la crypte Fuensalida de l’église de San Juan Bautista ; son épouse bien-aimée ne lui survivra que quelques jours est enterrée à ses côtés. L’église détruite lors des guerres Napoléoniennes (en 1811) l’emplacement de sa tombe reste inconnu à ce jour.

Diégo Valasquez ne sera vraiment reconnu au niveau européen qu’à partir du XIXe siècle. Sa peinture inspira des artistes comme Zurbarán ou encore Murillo et certains peintres baroques napolitains (1656-1700). Édouard Manet dira de lui qu’il était « le peintre des peintres » ; on ne peut rendre de plus bel hommage à l’auteur des Menines. Des œuvres de Vélasquez à celles de Manet, inspiré par les toiles du peintre Espagnol, quoi de mieux pour enjamber le pont entre réalisme et impressionnisme.

Au XXe, Pablo Picasso, Salvador Dalí et Francis Bacon trouveront également l’inspiration dans son travail.

Les Menines reste l’une des toiles les plus admirées au monde !

133 toiles de Diego Velasquez admirer

Sources : Wikipédia – Beaux-art.com – les grands peintres.com – Le figaro et d’autres sites du net

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