Le coq n’avait pas chanté trois fois, que notre brave autochtone, Elimbi Lobè, en vadrouille sous la tour Eiffel et l’Arc de Triomphe, sa bible sous l’aisselle, ses souliers éculés, avait tôt fait de renier et oublier son Douala natal, et tous ses ancêtres avec… pourtant si cher à son coeur, et qu’il n’avait jamais, au grand jamais voulu partagé pas même avec ses frères Bamiléké…
L’air enchanté de Paris l’avait tellement saoulé qu’il était passé d’autochtone à envahisseur…
Il se promenait comme un grand conquérant, Livingstone dans les rues de Montmartre,jetant un regard dompté sur les splendeurs millénaires de la Seine… Si loin de son Wouri natal, qu’il avait tant défendu, et dont il s’était fait le chevalier, jurant de le défendre contre toutes les intrusions venues souillées la belle terre de ses ancêtres…
Il avait juste oublié une choses, que la terre n’était qu’un village planétaire, et appartenait à tous ses habitants de quelque cieux ou quelque tribus que ce soit…et que chacun devait se sentir partout chez lui, et chez lui chez tous !!!
Il rêvait désormais comment s’approprier quelques acres de terres au bord de la Seine afin d’ouvrir un restaurant pour offrir des spécialités bien de chez lui…du ndolè aux écrevisses accompagné de miondo, que ses clients mangeraient en baignant les pieds dans le Wouri, que dis-je !? Dans la Seine pardi !!!
Il étudiait déjà en son âme de docteur Livingstone, comment s’établir en ces lieux pour mieux jouir désormais de la vie…
Rentrer à Douala !? Quelle idée !!!
Dans son coeur conquis désormais, c’était Paris à tout prix et pour la vie,
juste en espérant que les relents de paresse qui colonisait son sang depuis toujours ne serait pas le premier frein à son épanouissement et son bonheur ici à Mbeng !!!
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