Nous n’avions pas le sou pour acheter du temps – Val Baudet

Nous n’avions pas le sou pour acheter du temps,
on l’a pris dans nos yeux, dans la chair du néant;
Quand la nuit articule ses étoiles filantes,
qu’on se languit du jour, son bouquet d’amarantes,
qui pétale l’espoir pour nous brûler les tempes.

Et nos lumières fanées de coudre sur le jour,
leurs chants inexploités pour orner les contours,
des soleils qui descendent à s’éventrer le coeur,
juste pour s’imbiber de la clarté des fleurs.

C’est trop beau quand l’alarme se meurt,
lorsque ressort de terre le vinyle de l’enfance,
comme un vieux soleil noir, un oiseau qui se penche,
sans savoir que la fièvre se brisera les hanches


1 commentaire

Laisser un commentaire