Un mois de mai bien frisquet par chez nous, espérons que le mois de juin sera plus clément…En attendant voici des comptines, des jeux, des blagounettes et un conte pour un mercredi agréable.

La ronde des comptines
Le petit jardinier

Voici mon petit jardin !
(montrer la paume de sa main)
J’y ai semé des graines.
(tapoter la paume du bout des doigts de l’autre main)
Je les recouvre de terre noire.
(fermer la main)
Voici la bonne et douce pluie !
(tapoter la dos de la main fermée avec les doigts de l’autre main)
Le soleil brille dans le ciel !
(faire un large geste de la main libre)
Pâquerette
Pâquerette
En collerette
Bouton d’or
En toque d’or
Primevère
En gilet vert
Par les jardins et les champs
Fêtez, fêtez le printemps !
L’arrosoir
L’arrosoir pleut,
L’arrosoir pleure,
Il a du chagrin pour les fleurs.
L’arrosoir pleut,
L’arrosoir pleure,
Il donne tout le fond de son cœur !

La P’tite énigme
Des spécialistes retrouvent deux individus morts il y a bien longtemps. En observant juste un détail, ils deviennent certains qu’ils sont en présence d’Adam et Eve. Quel est ce détail ?
Allez on cherche, on trouve celle-ci c’est vraiment cadeau…Si non langue au chat en bas de page.
Blagounettes
Une maman dit à son mari :
– Je suis à bout, j’en peux plus de ce gosse, je vais le vendre sur Le Bon Coin !
– Tu es folle, tu l’as porté, quand même !
– Tu as raison, je vais le mettre sur Vinted.
C’est le papa de Toto qui lui dit :
– Voyons Toto, je t’ai déjà dit de ne pas écrire sur les murs, c’est sale !
– Mais non Papa, j’écris que des noms propres !
Toto fait du vélo avec sa maman.
– Regarde maman, sans les mains !
Toto lâche le guidon.
– Et maintenant, sans les pieds !
Toto lâche aussi les pédales et fonce dans un mur.
– Regarde maman, sans les dents !
Des fourmis grimpent sur un éléphant. Celui-ci se met à se secouer et les fait toutes tomber, sauf une qui s’accroche à son cou. Les autres fourmis lui crient alors :
– Vas-y, Jojo, étrangle-le !
Monsieur madame ont un fils – spéciale Jean Paul Clair
1-Monsieur et madame Cauvaire ont un fils quel est son prénom ?
2-Monsieur et madame Desgoutte ont un fils, comment s’appelle-t-il ?
3-Monsieur et madame Golan ont un fils, quel est son prénom ?
4-Monsieur et madame Hassin ont un fils quel est son nom ?
5-Monsieur et madame Kronic ont une fille, comment s’appelle-t-elle ?
6-Monsieur et madame Pairé ont une fille quel est son prénom ?

Le Conte du mercredi : La légende des cerises d’après un conte roumain, par Carmen Montet
Il y a très très longtemps dans un pays lointain vivaient des gens sur des versants ensoleillés de grandes montagnes. Ils étaient de simples paysans et élevaient du bétail et des poules. Ils avaient planté également des arbres fruitiers.
Petits et grands et personnes âgées participaient aux labours, aux cueillettes à la vendange, aux semailles.
Sur un versant voisin vivait une vieille femme seule et solitaire. Tous la craignaient et parlaient d’elle comme d ‘une sorcière. Son nom était « Cérine ».
Derrière ses grilles bien fermées de sa propriété, elle ne voyait personne. Elle était une énigme car elle avait fait pousser dans son enclos un arbre exceptionnel dont tous enviaient les beaux fruits ronds, veloutés succulents. Parfois par erreur quelques-uns de ces fruits se décrochaient des branches de l’arbre pour atterrir derrière les grilles, au grand bonheur des passants et des enfants qui les savouraient aussitôt et qui tentaient tant bien que mal d’en attraper d’autres…
Cet arbre parfait s’élançait vers les cieux au printemps avec ses fleurs blanches roses. Puis ses fleurs tombées étaient remplacées par des grains verts qui poussaient deux par deux et pendaient au bout de petites tiges vertes comme des pendants d’oreilles. Ces fruits ronds lorsqu’ils étaient mûrs avaient une chair onctueuse généreuse et sucrée. Ils prenaient la couleur grenat ou rouge vif. Les gens les baptisèrent les « cérines » du nom de la vieille femme. L’arbre devint le « cérinier ». Plus tard par déformation on les appela les « cerises » et l’arbre le cerisier.
On chercha à découvrir le secret de l’arbre. On planta des noyaux des fruits des « cérines » comme ils savaient le faire à l’ancienne : rien n’y faisait : les arbres ne poussaient pas.
Dans une chaumière toute porche de la propriété de Cérine une pauvre orpheline élevait tant bien que mal ses quatre frères et sœurs. Fille de ferme, elle travaillait dure était la nuit tombée, rejoignait sa marmaille pour leur apporter à manger. C’était une fille simple et vaillante agréable à regarder. Les femmes la jalousaient. Beaucoup de prétendants lui avaient proposé de l’épouser mais elle ne pouvait se résoudre à abandonner ses jeunes frères et sœurs. Par ailleurs aucun homme n’était assez généreux pour accepter de prendre en charge dans son foyer de jeune marié tous ces enfants !
Un jour la vieille Cérine qui n’avait jamais besoin de personne tomba malade. Les gens ne la virent plus sortir et cueillir ses fruits. Nul ne voulut s’approcher pour aller voir si elle avait besoin de quelque chose.
La jeune orpheline qui avait un coeur d’or s’inquiéta :
-Va voir ce qui se passe ! Ordonna-t-elle à l’un de ses frères.
Le garçon escalada la grille, sauta dans la cour. Il s’aventura jusqu’à la porte et frappa fort.
Personne ne lui répondit. Il s’en retourna chez lui :
-Il n’y a personne !
-Dis plutôt que tu n’es pas rentré ! Cérine est forcément dans la maison ! Répliqua la grande soeur.
Elle envoya un second frère plus déterminé qui escalada aussi la grille, sauta dans la cour, alla frapper à la porte en criant « Ohé madame Cérine êtes- vous là ? » Puis se hissa sur le rebord de la fenêtre qui donnait sur la cuisine. Il regarda à l’intérieur et appela :
-Madame Cérine ! C’est ma sœur qui m’envoie ! Tout va bien ?
Pas de réponse. Il s’en retourna à la maison
-C’est bon ! Dit la jeune fille. J’y vais !
Elle, grimpa le long de la grille la grille sauta dans la cour alla frapper à la porte, essayer de l’ouvrir. En vain…Elle se hissa alors aussi sur le rebord de la fenêtre, qui elle était légèrement entrouverte. Elle poussa le battant et habilement sauta à l’intérieur de la cuisine.
-Madame Cérine ! Etes- vous là ?
Une voix qui venait d’en haut lui répondit :
-Je suis là !
La jeune fille monta à l’étage et découvrit la vieille sur son lit. Elle avait avec une forte fièvre.
-Je vais vous apporter à boire à manger et vous faire une bonne tisane !
Elle soigna la vieille dame pendant sept jours. Celle-ci se remit peu à peu, puis
guérie.
-Merci ma Belle ! Choisis ce qui te fais plaisir dans ma maison !
La demoiselle prit un grand panier en osier :
-Puis-je le remplir de vos beaux fruits ? Me le permettez-vous ?
-Sers toi ma fille ! Choisis les cerises qui vont par paire que l’on peut accrocher aux oreilles comme des pendants. Demain je te dirai comment avoir un arbre aussi beau et fécond que le mien.
Elle remplit son panier et s’en retourna chez elle. Ses frères et sœurs ravis se régalèrent.
Le lendemain Cérine, expliqua son secret à sa salvatrice.
Elle conseilla de choisir les fruits qui étaient unis en paires par les tiges et de les mettre pendre aux oreilles, en guise de boucles d’oreilles. Ses petits frères devaient faire comme elle. Ensuite tous devaient manger les cerises du panier et creuser une fosse devant leur maison pour y enterrer tous les noyaux des cerises.
Tel était le secret.
La demoiselle suivit mot à mot tous ces conseils et fit pousser non pas un cerisier mais deux, trois, dix, vingt cinquante arbres : un immense verger sur des terres qu’elle acheta avec l’argent que Cérine lui prêta
Cela suscita bien des ragots et des jalousies. Leurs fruits étaient si beaux, si succulents. La jeune fille les appela les « cérines » en l’honneur de sa » protégée « puis par déformation on les nomma les « cerises ».
La grande soeur et ses frères purent les vendre et s’enrichir ainsi car de partout on venait acheter ces douceurs.
Un jour Cérine mourut léguant à l’orpheline tous ses biens. Cette dernière s’installa dans la demeure de la vieille dame et y fit faire toutes les innovations possibles. Elle ne se maria jamais. Elle n’avait plus besoin de travailler pour les autres : elle était riche grâce à ses « cérines -cerises » et grâce à son l’héritage.
L’argent des cerises procurait plus que le nécessaire. Elle aida ainsi les plus miséreux de son village et d’autres orphelins.
Plus tard elle confia son secret à quelques-uns de ses amis.
Et ainsi se développèrent les beaux cerisiers aux fruits charnus gorgés de soleil que nous connaissons !

Réponses des jeux :
La p’tite énigme : les corps n’ont pas de nombril car ils n’ont pas été enfantés (on ne leur a pas coupé le cordon ombilical donc)
Monsieur madame
1-Harry Cauvaire 2- Sam Desgoutte 3- Henri Golan 4-Marc Hassin 5- Anna Kronic 6- Inès Pairé
