Moi, l’incrédule, un tantinet pantois,
Naïf, je refusais la malencontre,
De tout j’avais pesé le pour, le contre,
Je vous croyais solidaire et courtois.
Je ne sais plus ; grande est mon hébétude,
Je vois la laideur et la turpitude,
L’égoïsme hante votre seul projet,
Même votre éloquence volubile
Signe sans fard un mesquin hors-sujet ;
Votre faute est majeure, indélébile.
Rien ne germe sans le respect d’autrui,
La découverte et l’intérêt de l’autre.
Son sort, sans se prétendre bel apôtre
Dépend de vous ; vous en êtes instruit.
Recueil inédit « Dans le jardin d’Anacréon »
Odes Anacréontique
