j’habite dans l’eau du fleuve
et dans le feu de tes cuisses
je suis debout et je resterai debout
j’envisage un p’tit appartement
quand ma mère m’aura lâché le bras
la psy me demande ce que je pense de la mort
ô la torture ! ce que j’imagine de l’après la vie
ô la bourrelle ! je m’attendais pas à ça dans la puanteur
de sa bougie du paradis
après l’avoir dévisagé comme si c’était un épouvantail
je lui ai répondu que je voudrais bien qu’une main amoureuse
me prenne la main en me disant
Allez on recommence ! Allez on recommence !
elle a souri et perfide continuant sa torture
elle a dit et cette main amoureuse vous la connaissez ?
ô vicieuse de la psychanalyse tu ne m’accordes aucune pitié !
et d’une voix qui habite dans le fleuve j’ai répondu
Oui ! je la connais !
elle a souri
bien c’est tout pour aujourd’hui !
elle a dit en me serrant la main
j’habite un fleuve
j’habite tous les fleuves
et je pars à l’océan
merci
et je pars
à l’océan
Le Dix Vins Blog littéraire poétique et cultivant 
Un texte poétique et humoristique. Rare et beau
J’aimeJ’aime