Tu plongeras défait dans le vide hibernal
De cauchemars sans fin, de terreurs, de détresse ;
Et tu l’imploreras cette force traîtresse
De te laisser partir vers ce gouffre infernal.
Ne briguant rien d’un monde où le mensonge règne,
Tu le savais venu le temps du point final ;
Tu désertais l’abîme et tout ce qu’il imprègne.
Tu voulus l’impossible et ne pas louvoyer,
Des enjeux de l’effort tu fis le plaidoyer ;
Ce qu’il reste de çà, ce fécal interrègne.
Au revoir tristes clowns sans âme et sans talent,
Votre jardin d’éden : une déchèterie ;
Abondez le malin, sa glauque loterie,
Partagez la torpeur du sauvage indolent ;
Ce qu’il reste debout n’est plus qu’un piètre leurre ;
La fadeur et l’ennui, l’immoral purulent
Sont les traits du couard juste avant qu’il ne pleure.
Contemplez le chef d’œuvre, un vestige effarant ;
Il n’a pas le frisson, l’effet gaz hilarant,
Jamais l’intelligence en cet esprit n’affleure !
Recueil Inédit « Impressions Soleil Couchant »
