Marie Murki – Le peuple


La déchirure, la déchirhurle
la déchirude et hurle
et rue dans la nuit noire
des forêts disparues
l’arbre-cargo
le peuple.

Je suis quoi ?
J’habite quoi ?
Ne pas rentrer cette fois.

Partout
ça se disloque et ça se tord
ça finira par laisser sa peau quelque part
comme la couleuvre
dans la grande matière rouge enflammée
qui flotte et rassemble
le peuple.

On marche
on arrache ses lèvres
voilà longtemps qu’on n’embrasse plus de toute façon.

Avec le sang des lèvres on écrit Liberté.

Hautain mépris
dans le sens des aiguilles d’un monstre couronné
au nombril flashant.

Qu’importe !
Le peuple s’habille en arbre-cargo,
il marche
une mémoire cannibale
repliée sous ses paupières.

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