Tels bois, charbons, feux de camp, ardents désordres
Le vent des entre-villes me chuchote à l’oreille
Ses vins douceâtres
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Un abord de route
Une ombre
Un mouvement d’ombre
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Ma demeure gît de nulle part et d’ailleurs
Nichée en vos imaginaires chamarrés
O suprême tristesse
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Suis-je cet homme des cavernes urbaines
Dévoré par les foules s’en va-t-en guerre
Cette particule de néant ?
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En mon café hallucinogène de mes propres échos
J’emballe les incongruités de mes yeux noctambules
Je poétise les harmonies du silence
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L’ordre de cet oiseau étourdi, égaré
En vos désordres suffocants
Picorera jusqu’aux ultimes miettes des espérances
Les éclats de respiration dont il a rêvé
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Pauvre oiseau !
Pauvre humanité !
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L’homme, chasseur de lui-même
De corps et biens au cartel de Medellin
Mangera et le lard et le filet mignon
De ses dévotions aux parfums dérisoires
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De ces miasmes humains en offrande
Le vertige du ravin s’offrira ses plus belles lettres !
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Croire ou ne pas y croire est notre destinée
Et dansent nos comètes
Sur les orémus des incertitudes
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Mais n’oublie pas chaque matin
D’embrasser l’oiseau de tes nuits en gravitations…
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