Almanach Vermot 1939 : Textes et Anecdotes : AFFICHES ET ANNONCES

Les affiches de théâtre ont elles aussi une origine très ancienne : cependant les Grecs ne les connurent pas. Mais elles furent en usage chez les Romains. C’était un crieur qui convoquait les citoyens à se rendre aux jeux du cirque. Cependant les affiches ne tardèrent pas à apparaître et Plaute parle de placards en caractères grands de plus d’une coudée.

Au Moyen Age, les spectacles ayant cessé, les affiches tout naturellement disparurent. Quand les mystères firent leurs débuts, ce fut une telle solennité, un tel événement qu’il n’était pas besoin d’afficher, tout le monde se donnait le mot, sachant à l’avance lieu, l’heure et la composition du spectacle.

Ensuite, quand l’étendue et la population des villes augmentèrent, les crieurs s’occupèrent de la publicité. Une publicité un peu spéciale agrémentée de parades semblables à celle que l’on pouvait encore entendre, il y a quelques années, dans les fêtes foraines.

Quand les théâtres devinrent permanents, au XVIIe siècle, on utilisa alors les affiches qui garnirent les murs, et, en 1667, Boileau eut l’occasion de se plaindre déjà de leur taille démesurée.

L’annonce ne remonte pas si loin. C’est seulement vers 1760 qu’on vit apparaître l’annonce d’un livre nouveau dans  » la Gazette  » de Théophraste Renaudot. Puis, peu à peu, ces textes publicitaires prennent de l’extension, ils sont groupés et occupent le bas du journal. Ils se suivent tous sans distinction autre que celles de la rubrique : livres, gravures, partitions de musique. Dans les premières années de la Révolution, les annonces devinrent beaucoup plus nombreuses et sont classées suivant leur

nature. Mais c’est véritablement à partir de 1830 que l’annonce a pris un grand développement, et surtout depuis 1840.

De nos jours, les grands journaux consacrent à la publicité des pages entières, ayant mis au point pour les transactions entre particuliers le système des  » Petites annonces  » qui, si l’on en juge par leur nombre, doivent donner d’excellents résultats. Pourtant dans le domaine de l’annonce dans la presse, nous sommes encore bien loin des journaux anglais et américains qui, publiant des numéros de 30,40 parfois 60 pages, ont les quatre cinquièmes de leurs colonnes consacrés à la publicité.

De nos jours, ce ne sont plus seulement les marchandises, les spectacles, qui s’annoncent mais tout sans exception : depuis les naissances jusqu’aux décès, en passant par les demandes en mariage.

La publicité sous toutes ses formes est devenue un besoin pour nos contemporains. Et parfois, non seulement un besoin, mais une véritable nécessité.

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