Un jour, un poème : André Orphal – le bloc opératoire.

N’étant pas en ambulatoire
j’errais par les couloirs
priant par désespoir
des cachets aux suppositoires,
coup du lapin ou de dolloire !
Je priais, un vrai couard.


N’ayant ni savoir, ni grimoire
je fouillais en mémoire…
Fièvre aphteuse, peste noire !
C’est sans surprise, le mouroir !
Je longeais d’allongées armoires…
Fameuses boîtes noires !


Ne voyant point de réchauffoir,
j’errais dans les couloirs
et la nuit ? Un merdoir !
J’étais interdit, sans parloir !
Il allait falloir revoir
le bloc opératoire.


Comprenez, c’est inflammatoire
néanmoins de l’espoir !
Je pensais au tranchoir
tandis que médecins en foire
s’envâpaient dans les humeurs noires.
Ce n’était pas la gloire.


Couloirs et impasses à prévoir,
je devinais un square,
visais l’échappatoire
mais vigile ou un jaguar
me serra l’épaule. Ce soir
me mit au lit sans boire !


Comprenez, c’est inflammatoire !
Pour un déboucher ? Débouchoir !
Pour que ça pique un peu ? Piquoir !
Je n’avais plus alors qu’un espoir :
zapper la clause escalatoire.

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