Du bon usage de la langue Française par Jacqueline Fischer : CRU/CRU/CRUE/CRUT/ CRUT

Ce vin est un grand *crû classé.

*Non un cru, pas d’accent quand il s’agit du vin ou du terroir qui produit le vin.
La forme  » cru  » est aussi le participe passé du verbe croire
Logiquement et étymologiquement le cru en tant que terroir ou vin issu de plants qui ont crû (du verbe croître) sur ledit terroir devrait garder son accent.

Cru est également un adjectif désignant le contraire de cuit. Le féminin est crue.
On le trouve aussi dans l’expression tout cru pour tout crûment, franchement, sans ambages.

Crû avec un accent est uniquement le participe passé du verbe croître.
A noter qu’accru participe passé du verbe accroître, lui ne porte pas d’accent, sans doute parce qu’on a jugé qu’il ne risquait pas de provoquer des confusions avec d’autres mots homonymes.

La crue c’est aussi la montée des eaux d’un fleuve ou d’une rivière.

Il crut est le passé simple du verbe croire à la troisième personne du singulier.

Il crût est le passé simple du verbe croître à la troisième personne du singulier, mais c’est également le subjonctif imparfait à la troisième personne des deux verbes croire et croître.
ex : Il aurait fallu qu’il crût peut signifier qu’il ait grandi ou qu’il ait accordé sa confiance selon le contexte.

Pour les curieux :

Croire vient du verbe latin credo, à l’infinitif credere. Le Credo est le nom d’une prière fondée sur le symbole de la foi catholique en ce cas l’Académie recommande l’écrire avec une majuscule, avec une minuscule on emploie  » credo  » pour désigner l’ensemble des principes fondant notre conduite.
Croître vient du latin crescere qui avait le même sens. On retrouve dans la même famille la croissance et le croissant, la plus récente décroissance aussi bien sûr !
Le nom cru vent de ce verbe croître, désignant au départ « la quantité dont une chose a cru » (Littré) ce qui permet de grandir (croître) le terroir en ce qui concerne les vins.
Par extension de sens on le retrouve dans l’expression :  » être de son cru  » pour dire de lui-même son invention en quelque sorte.
Exemple : Il y ajouta quelque plaisanterie de son cru.
La crue d’un fleuve dérive également de ce verbe croître et désigne l’augmentation des eaux d’u fleuve ou d’une rivière.

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