» Nous nous sommes quittés avant de mourir «
Encore une promesse qui ne sera pas tenue…
Et cette mémoire courte
Si courte… »
Il pleut, mars.
Le vent qui enveloppe comme un courrier que l’on envoie plus.
(Je reprends ici une ponctuation que j’avais oublié…mars)
Comment écrire ?
Ou que faut-il écrire ?
Il fait froid encore le matin, mars, les planètes ont déjà changé d’heure, et les nouvelles n’existent plus.
J’ai vu la justice, ça balance toujours du même côté, certainement un rayon de soleil mal placé ou alors des changements de couleurs dans l’arc en ciel, va savoir !
J’embrasse plus, mars, la voiture fuit du cœur…euh pardon du moteur, je veux dire du moteur…le cœur est du côté des femmes, bien évidemment…
J’ai vu un christ ce matin qui ne valait pas une majuscule, sa barbe était tissée d’un ancien fleuve, je ne pardonne plus, je ne pardonne plus, je ne pardonne plus.
(J’ai mis un point, t’as vu !)
Quand je passe devant une glace, je me moque de moi-même, homme épais qui danse comme un ours, je sais je l’ai vu dans tes yeux.
(Point)
Il ne pleut plus, mars.
L’amour n’existe pas, il faut se rendre à l’évidence, boire au goulot était l’avantage de nos parallèles, la poésie restera le subterfuge de nos nuits, je suis souvent resté en suspens entre deux alcools, le bénéfice c’est que mon alcoolisme a toujours servi aux autres pour leur morale, quand on sait ce qu’il faut de couche de morale pour se faire haïr…
(Trois petits points, à la ligne)
Cette nuit, je suis sorti, j’ai fait pipi dehors, à regarder l’étoile, les vipères sur le mur d’en face, ça grouillait de rumeurs, j’ai pissé de biais pour ne gêner personne, je souhaite ne plus gêner personne, j’ai un procureur dans le cœur, cheville au cœur, mal au cœur, etc…
Ma bagnole a rendu l’âme ce matin, refusant d’écouter ma main qui voulait démarrer, comment lui en vouloir, après tant de kilomètres rendus, j’ai caressé ses flancs lui disant adieu…je garde sa carcasse.
(Je garde sa carcasse)
Il n’y aura pas d’autre amoureuse.
Je ne suis pas sain de corps et d’esprit ni un saint, je refuse tout ce qui ne sera pas toi, j’ai mis un cran supplémentaire à ma ceinture pourtant j’ai le sentiment d’être l’épaisseur de la bêtise, allons enfants de la patrie, et le printemps viendra bientôt…
Et le printemps viendra bientôt.
Mars, il faudra changer l’heure
(Pas de point, pas de point…)
« Nous nous sommes quittés avant de mourir »
Des petits riens