Célia au pays des rêves, un conte de Marie-Cécile Bacquaert  -Suite et fin


Ch11

Le vent soufflait vraiment fort, les arbres s’étaient parés de couleurs cuivres et or.
L’automne était arrivé et donnait à la forêt une palette de reflets jaunes-orangés.
Les arbres resplendissaient et le vent faisait danser les feuilles, comme de petits papillons…
Célia aimait se balader dans cette forêt d’amour, dans laquelle elle s’en allait rêver tous les soirs…
La fée couleur du temps l’avait invité à danser, la fée des souhaits, lui avait offert une robe merveilleuse aux douces couleurs des feuillages d’automne…Que rêver de plus !
Ce soir là, Célia comme, chaque soir, s’était glissée bien au chaud dans son lit, avait ouvert son livre magique et s’était assoupie. Était-ce le pouvoir des fées qui à nouveau l’invitaient…?
Elle se retrouvait à nouveau dans la forêt qu’elle avait quittée la veille. Mais elle la découvrait différentes : des papillons voletaient de partout et le soleil la guidait sur ce nouveau chemin, peut-être recroiserait-elle, une de ses fées ? la forêt d’amour recélait tellement de secrets…

C’est magnifique cette abondance de couleurs, l’automne était bien là ! Célia souriait regardant les arbres, courant vers eux, les entourant de ses bras, collant son oreille au tronc pour écouter leur coeur battre. Fatiguée, elle s’assit un instant le dos contre un tronc, levant ses yeux vers les cimes où gazouillaient les oiseaux. La forêt brillait de mille éclats tandis qu’un doux soleil la caressait. Comment, se demandait Célia, un simple petit bourgeon au printemps, pouvait-il donner une aussi jolie chevelure aux arbres au fil des saisons…? Était-ce le ciel qui les peignait avec son coeur, pour nous faire ressentir autant de bonheur ?
Célia pris l’une des feuilles, tombée à ses pieds et se mit à la humer et à la caresser :

– tu es pour moi tellement précieuse, tu es feuille de cette forêt qui me rend si heureuse, quand ma maman était encore sur terre, on se promenait souvent dans les bois.

Les yeux tournés vers le ciel, elle se coucha sur le tapis cuivré, et une feuille se détacha et vint tendrement se poser sur son épaule. la petite fille savait que cette feuille était précieuse…le soleil continuait de réchauffer chaque feuille, leur donnant de très jolies couleurs…
Célia qui s’était relevée après une petite sieste bien méritée, venait d’apercevoir au loin, un étrange chemin, chaque feuille tombée semblait la guidait vers lui, mais, où donc allait la mener ce chemin, elle entendait chantonner au loin… Elle retrouva sur le chemin la fée du temps qui dansait à nouveau avec le prince de la forêt mais que fêtaient- ils à présent ? Rien ils s’aimaient tout simplement ! Elle continua son chemin…

Ch12


Célia était émerveillée, sur tous ses chemins parcourus, elle rencontrait une fée.
Cette forêt enchantée remplissait son coeur de bonheur. Bientôt, elle découvrit un arbre magnifique qui avait l’apparence d’une femme qui semblait tellement jolie…
Elle s’en approcha à grands pas, cette femme était magnifique, sur ses bras faits des branches, des oiseaux nichaient. c ‘était une dryade particulière qui s’était unie à l’arbre qu’elle protégeait de son coeur. On trouvait au creux de son cou un papillon aux ailes dorées bordées de noir, c’était un papillon de lumière !
Sous son menton, un oisillon tout blanc. Dans les branches hautes de l’arbre, un nid… l’arbre était terre d’asile pour les petits.
Entre ses mains, elle tenait dans l’une un œuf et dans l’autre une petite pousse qui, une fois mise en terre donnerait vie à un merveilleux arbrisseau.
l’arbre dryade se pencha alors pour déposer la jeune pousse dans le sol, sous le regard des oiseaux et de Célia émerveillés…Ses cheveux étaient fleuris, signe de vie…
Cet arbre-dryade était étonnant et ravissant, Célia le serra de ses petits bras, et entendit son coeur battre à l’unisson du sien… Était-elle occupée à rêver, était-ce le coeur de la dryade qui lui répondait ?
Elle comprenait pourquoi les oiseaux pépiaient sur les hautes branches, cette dryade était-elle une fée, elle clignait des yeux, elle pouvait se mouvoir, elle était vivante !
Célia demanda :

-qui es-tu ?
– je suis une dryade ou une fée des forêts si tu veux, je suis liée à cet arbre que je protège avec bonheur, je veille sur lui jour et nuit, c’est un merveilleux arbre de vie. Alors je reste contre lui pour le protéger tout au long de sa vie.
Célia n’en croyait pas ses yeux, ni ses oreilles, cette dryade avait une voix douce et mélodieuse, tout en elle respirait la gentillesse.

-Dryade, connais-tu mes fées, elles sont merveilleuses ! chacune d’elle, à sa façon, m’a rendue heureuse.
La dryade, lui répondit :

– Tu sais, petite, entre fées on se connait toutes, nous faisons souvent la fête, nous rions, nous chantons…nous fêtons la vie ! Je vais te dire un grand secret, le prince des forêts va se marier avec la fée du temps et lls seront heureux pour l’éternité, si tu veux, tu peux rester, parmi nous pour leur mariage et tu retrouveras ainsi toutes tes fées bien-aimées.. Elles sont toutes invitées, cela sera fête d’amour dans la forêt…!
Célia était tellement heureuse, elle allait retrouver toutes ses fées, ses douces amies, qui étaient, l’une après l’autre, venues la guider sur le chemin des rêves merveilleux…
Elle savait désormais que chaque soir, dans le secret de ses rêves, elle pourrait les retrouver, dès qu’elle aurait fermé les yeux…

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