Blotti contre un rocher
avec le goût rêvé de toi en soleil étoilé
sur la peau, la mer couchée dans mon regard
quand tu viens à pas d’oiseaux sur mes lèvres,
et l’horizon qui porte haut la crête de nos sens
chaque fois que l’écume fait battre tes seins
dans la danse éperdue des cocotiers,
les palmes en caresse resplendissante de ton
plaisir, la voix arborescente de nôtre beauté nue
J’ai embrassé le fruit mûri des nuits en chemin
vers ta rive, en attendant que la lune revienne
toujours m’offrir ton sourire,
les fleurs me couvrent de ta chaleur pour la
soif de toutes les pluies, le galbe ému de tes
désirs
Blotti contre la chair devinée de ton souffle,
le chevet des lunes tremblantes que ma langue
délie dans l’étoffe des spleen,
le silence des mornes, et le chant strident des grillons.
