Sur les traces d’un peu de toi
Aux abattures de tes abandons
J’ai écumé le sel d’un peu de toi, gravé là
Sur les arômes d’un trottoir fertile
A petits pas de danse
J’ai goûté à l’aiguail de tes feuilles de chair
Des arômes de tes alacrités
Des constellations de tes yeux rose-épines
Et je me sens libre en mes cris d’exultations
Et je vois la concierge de la forêt des anges
Danser avec les cerfs des derniers métros
Et je vois la marchande
Des philosophies d’un opéra de quat’sous
Fumer le thé avec les almées de
Saint-Germain
Nenni les attrape-minons !
Le bonheur ne se négocie pas aux arènes
De vos lubricités fumantes
Et j’ai labouré les vieux pavés de souvenirs
De bois de cèdre
Gravés de coups de dés cérémonials
De mes ancêtres
A la terrasse d’un bar de la rue Pierre-Nicole
Et cette bière de mes entraves
Mousse de ses plus lumineuses allégories
Et je me sens vivre en ce monde
Au coeur des autres
Au coeur de toi
Au coeur de nous
Au coeur des ailleurs
Sautillant avec les lions du Pont Neuf
Faut-il courir d’un bonheur lointain
Alors qu’il roucoule en votre poche !
Et aux silences de vos nuits ébènes
Se concentrent toutes les dramaturgies
Du monde
Se concentrent tous les bonheurs
Du monde
Y croire
Ornements d’un certain vertige
Les traces d’un peu de toi
Sur les traces du monde…
