J’avais bien aimé la série Dexter, ça avait dû me marquer sans que j’en aie vraiment conscience…
Bref.
J’ai donc tué méthodiquement cet homme, ne lésinant pas sur les giclures d’hémoglobine, et sans aucune pitié faut-il le préciser.
Puis je l’ai complètement enroulé dans une grande bâche de plastique transparent, que j’ai maintenue en place autour de lui avec du gros scotch marron.
Et je l’ai laissé là, à la cave.
On verrait plus tard qu’en faire.
Quelques jours plus tard, la pitié m’est venue. Je regrettais presque de l’avoir fait.
Je suis descendue à la cave, il était toujours là bien sûr. Je me suis assise par terre, à côté de lui, et je l’ai contemplé.
Que faire de lui ?
C’est alors qu’il m’a semblé voir, au travers du plastique transparent, ses yeux bouger. J’ai eu peur.
J’ai rapproché mon visage de lui pour mieux l’observer. Aucun doute possible : il promenait son regard d’un côté et de l’autre, puis vers moi ; je percevais sa difficulté à respirer sous le plastique, une buée se formait autour de son nez et sa bouche.
Finalement j’étais contente.
Je me suis levée, j’ai saisi un cutter, et en quelques gestes je l’ai libéré des couches de plastique qui l’enserraient.
Il a eu un regard empreint de gratitude.
Il ne subsistait sur lui aucune trace des égorgements et entailles que je lui avais fait subir, ni aucune trace de sang.
Et je me suis réveillée.
