Vous venez souvent le long du bassin
au soir cueillir le basilic
Votre main à la surface agite et attire les poissons
Vous vous adossez à la poterie bleue et le vent amuse feuilles et cheveux
Quelques grives
Parfois cet immense calme
profond
connu ici jadis
vous effleure un peu
Le silence tenu
Le cœur suspendu
La paix installée
Les mots
comme une échelle
vous montèrent aux nuages
Les poissons s’agitent sous vos yeux
l’or des paillettes remonte vos veines
irise votre âme
Vous m’avez oublié
Pourtant
ce sillage dans vos ténèbres
