Je viens juste de découvrir Gaby Petrucciani et je ne le regrette pas. Voici donc une nouvelle pépite…Décidément chaque jour grâce à vous poétes(ses) et auteur(e)s, mon ciel devient plus bleu, plus doux…Merci
Elsapopin
Quand je n’écrirais plus sur ces feuilles volantes,
A parler du destin, de toi, de moi, de nous,
Chercher sans les trouver ces rimes qui enchantent,
Je brûlerai ces mots qui m’ont mis à genoux.
Je sais qu’il était doux à quelques coeurs arides,
De rire de mes maux, à d’autres mes saisons.
J’ai perdu mon chemin, tel un âne sans bride,
Mon manteau est mité, ou est-ce ma raison ?
Quand je n’écrirais plus de ces calembredaines
La Camarde goulue décidera pour moi.
Je m’en irai dormir auprès de ma fontaine,
Les buses et les corbeaux riront de mes émois.
Qu’il me reste le temps de vous revoir encore,
Retrouver dans vos yeux la joie que j’ai perdue,
Le tendre de ce sein que tant de fleurs décorent
La grâce de ce corps qui dansait, éperdu.
Quand je n’écrirais plus sur ces feuilles volantes
Mon duel cessera, lassé de voir finir
Mes rêves ébréchés, une vie plus tentante
Et tous ces souvenirs de ma tête d’enfuir.
Quand je n’écrirais plus de cette main tremblante
Je me rappellerai le peu que j’ai voulu,
Lorsque je partirais sur ces feuilles volantes,
Je ne l’écrirais pas, mais je ne serai plus !
