Ban/Banc

Après sa disgrâce, il fut mis au banc de la bonne société.
NON : on veut dire qu’il en fut banni c’est-à-dire qu’il en fut exclu, c’est du ban ( pas de c) qu’il s’agit, un vieux mot remontant à la société féodale et qui désignait entre autres choses l’ensemble des vassaux convoqués par un seigneur. La confusion s’explique peut-être par l’expression être au banc des accusés qui signifie être assis sur le siège dévolu au présumé coupable dans un procès. Dans les deux cas il y a une idée de désapprobation, d’exclusion.
Le forban est celui qui s’est placé volontairement hors du ban.
Le mot issu du francique ban est présent dans nombre d’expressions qu’il vaut mieux connaître, vu que le sens premier ne correspond plus à la réalité sociale et quotidienne de notre époque.
On publie les bans avant un mariage, on proclame le ban des vendanges et lors d’une cérémonie militaire on ouvre et ferme le ban par un roulement de tambour.
On réclame aussi encore parfois dans une fête un ban en l’honneur de quelqu’un (même si à notre époque on fait plutôt – en bon franglais – une standing ovation).
Le banc, siège sur lequel on s’assoit, mot qui remonte à un mot germanique bank, a un nombre de significations impressionnant et touchant à pas mal de lexiques spécialisés. Retenons-en le banc de poissons. qui correspond à une acception maritime du mot sans rapport direct avec le siège et dérivant d’un étymon différent, semble-t-il.