Et voilà 2022 est parti et 2023 nous ouvre ses bras ! Je vous souhaite donc mes petits loups une merveilleuses nouvelle année ! Qu’elle réalise tous vos voeux ! Et pour bien commencer comptines du nouvel an, jeux, histoires drôles, enigme et contes sont au programme !

Comptines du Nouvel An
Jour de l’an pétillant
Au jour de l’An, tout pétillant,
On s’embrasse sous le gui,
Quatre fois comme à Paris !
Bonne année-poussière,
Madame la sorcière !
Bonne année-tisons,
Monsieur le dragon !
A chacun sa bonne année,
A chacun ce qui lui plaît.
Des soupières ou des bisons,
Des soupirs ou des maisons,
Des sourires ou des raisons,
De s’enfuir devant les dragons !

Janvier premier
Sa majesté
Janvier Premier
Sa majesté
Tout de blanc vêtue
Promène par les rues
Un étrange cortège
De bonhommes de neige.
Bonne année !
En janvier
Commence la nouvelle année.
Je dépose un baiser
Sur le bout de ton nez
Et te souhaite :
Bonne année
Une nouvelle fois
Je tire les rois
1, 2, 3 ce sera moi !

La p’tite énigme
Je mets 10 carottes dans un récipient plein d’eau froide. Je dois les faire cuire sans chauffer le récipient, ni les carottes. Comment dois-je m’y prendre ?
Allez les petits loups on cherche, on trouve…sinon langue au chat en bas de page !
Blagounettes
Toto rentre de l’école. En arrivant dans la cuisine, il sort de sa poche une énorme et dégoutante crotte de chien, la pose sur la table devant sa maman et lui dit :
– Tu as vu, maman, dans quoi j’ai failli marcher ?!
Toto va à la boulangerie et il dit :
– Bonjour, je peux avoir un 500 feuilles ?
– C’est quoi, un 500 feuilles ?
– C’est la moitié d’un millefeuilles !
La maîtresse interroge Toto :
– Peux-tu me conjuguer le verbe « manger » au présent et au passé ?
– Je mange… Je mangeais… J’ai mangé… et heu j’ai plus faim !
Toto monte sur une montagne avec son père. Celui-ci lui dit :
– Toto, regarde la belle forêt !
– Je vois rien, y’a les arbres qui me la cachent !
La maman de Toto va chez le médecin :
– Docteur, quand je bois mon café, j’ai toujours mal à la joue.
Le docteur répond :
– Vous avez pensé à enlever la cuillère ?
A l’école, une petite fille dit à Toto :
– Dis-moi, plus tard, tu voudras bien te marier avec moi ?
– Oh moi je voudrais bien, mais dans ma famille, on se marie toujours entre nous.
– Ah bon, s’étonne la fillette.
– Oui, Pépé s’est marié avec Mémé, Maman s’est marié avec Papa…
Charades et rébus du Nouvel an
1-Mon premier est synonyme de joli
Mon deux est papillon, cravate ou marin
Mon trois est un prénom féminin ou un animal
Mon quatre est au milieu de la figure
Mon tout se fête le 31 décembre à minuit.
2-

3-Mon premier est une insulte pour dire » idiot
Mon deux peut s’appeler clochette ou carabosse
Mon trois couvre l’oreiller
Mon tout se jette le soir du 31 pour fêter la nouvelle année
4 -Mon premier se fait avec les pieds
Mon deux est un oiseau voleur
Mon trois est le contraire de basse
Mon tout fait le régal des petits et des grands
pour les fêtes
Le conte des Rois Mages d’André Theuriet
Les trois rois mages, Balthazar, Melchior et Gaspard, portant l’or, l’encens et la myrrhe, étaient partis à la recherche de l’Enfant Jésus, mais comme ils ne connaissaient pas bien le chemin de Bethléem, ils s’étaient égarés en route et, après avoir traversé une forêt profonde, ils arrivèrent à la nuit tombante dans un village du pays de Langres. Ils étaient las, ils avaient les bras coupés à force de porter les vases contenant les parfums destinés au fils de Marie et, de plus, ils mouraient de faim et de soif. Ils frappèrent donc à la porte de la première maison du village, pour y demander l’hospitalité.
Cette maison, ou plutôt cette hutte, située presque à la lisière du bois, appartenait à un bûcheron nommé Denis Fleuriot qui y vivait fort chichement avec sa femme et ses quatre marmots. Elle était bâtie en torchis avec une toiture de terre et de mousse à travers laquelle l’eau filtrait les jours de grande pluie.
Les trois rois, vannés de fatigue, heurtèrent à la porte, et quand le bûcheron l’eut ouverte, prièrent qu’on voulût bien leur donner à souper et à coucher.
— Hélas ! braves gens, répondit Fleuriot, je n’ai qu’un lit pour moi et un grabat pour mes enfants, et quant à souper, nous ne pouvons vous offrir que des pommes de terres cuites à l’eau et du pain de seigle. Néanmoins, entrez, et si vous n’êtes pas trop difficiles, on tâchera de vous arranger.
Ils entrèrent donc. On leur servit des pommes de terre qu’ils dévorèrent de grand appétit, et le bûcheron et sa femme leur cédèrent leur lit, où ils dormirent à poings fermés, sauf Gaspard qui aimait ses aises et qui se trouvait fort à l’étroit entre le gros Balthazar et le géant Melchior.
Le lendemain matin, avant de se remettre en route, Balthazar qui était le plus généreux des trois, dit à Fleuriot.
— Je veux vous donner quelque chose pour vous remercier de votre hospitalité.
— Nous vous l’avons offerte de bon cœur, mais nous ne nous attendons à rien, braves gens ! répondit le bûcheron en tendant la main tout de même.
— Je n’ai pas d’argent, reprit Balthazar, mais je veux vous laisser un souvenir qui vaudra mieux.
Il fouilla dans sa poche et en tira une petite flûte d’Orient qu’il présenta à Fleuriot, et tandis que celui-ci, un peu déçu, faisait la grimace, il continua :
— Si vous formez un souhait en jouant un air sur cette flûte, il sera immédiatement exaucé. Prenez, n’en abusez pas, et ne refusez jamais l’aumône ni l’hospitalité aux pauvres gens.
Quand les trois rois eurent disparu au tournant du chemin, Denis Fleuriot dit à sa femme, en soupesant dédaigneusement la petite flûte dans sa main :
— Ils auraient pu nous faire un cadeau moins bête que ce flageolet ; néanmoins je vais tout de même essayer de flûter pour voir s’il ne se sont pas moqués de nous.
Alors ils s’écria :
— Je voudrais avoir pour notre déjeuner du pain blanc, un pâté de venaison et une bonne bouteille de vin !
Puis il joua sur la petite flûte un air du pays, et tout d’un coup, à son grand ébahissement, il vit sur la table, couverte d’une fine nappe blanche, le pain, le vin et le pâté demandés.
Dès qu’il fut certain du pouvoir de sa flûte, il ne s’en tint pas là, comme bien vous pensez, et il demanda tout ce qui lui passa par la tête. Il flûtait du matin au soir. Il eut des habits neufs pour sa femme et ses enfants, de l’argent de poche, une table abondamment servie, et, comme il lui suffisait de souhaiter une chose pour l’avoir aussitôt, il devint en peu de temps un des richards du canton. Alors, à la place de sa hutte à demi effondrée, il fit construire un superbe château qu’il remplit de meubles précieux et de tapisseries, et le jour où la construction et l’ameublement furent achevés, il donna une grande fête pour inaugurer sa nouvelle demeure.
Autour d’une table richement servie, étincelante d’argenterie et de lumière, il avait réuni tous les gros bonnets de l’endroit. Lui-même se tenait au haut bout avec sa femme parée comme une châsse, tandis que des musiciens installés dans une galerie supérieure régalaient les convives de leurs plus joyeux airs. Afin que le festin ne fût pas troublé, il avait ordonné à ses gens de ne laisser sous aucun prétexte les fâcheux et les mendiants entrer dans la cour, et même il avait préposé à la porte deux grands diables de valets armés de bâtons, qui avaient pour consigne d’écarter tous les loqueteux et porteurs de besace des environs.
Aussi, sûrs de n’être point dérangés, les invités s’en donnaient à cœur-joie, jouant des mâchoires, humant le bon vin et s’ébaudissant à ventre déboutonné…
Or, ce soir-là, les trois rois mages, ayant déposé leurs présents au pied de l’enfant Jésus, revenaient de Bethléem.
En traversant la forêt, ils reconnurent le village où ils avaient couché, virent le château tout illuminé, et Gaspard dit en groguenardant à Balthazar :
— Je serais curieux de savoir si notre homme n’a pas mésusé de ta petite flûte et si, depuis qu’il est riche, il a tenu sa promesse d’être doux envers le pauvre monde.
— Voyons, répondit laconiquement Balthazar.
Ils s’accoutrèrent en mendiants, changèrent leurs belles robes contre des haillons et se présentèrent à la porte du château en demandant l’hospitalité pour la nuit ; mais on les reçut fort mal, et comme ils insistaient, menant grand bruit, Fleuriot mit la tête à la fenêtre et, apercevant des mendiants, commanda qu’on lâchât les chiens à leurs trousses, de sorte qu’ils détalèrent au plus vite, non sans avoir les jambes fort endommagées.
— Je m’en étais douté ! maugréa le sceptique Gaspard, qui avait été mordu au mollet.
— C’est bon, répliqua le géant Melchior, il ne l’emportera pas en paradis !… Il saura ce que pèse la rancune des trois Rois mages !…
Cependant les convives continuaient à banqueter joyeusement. On était arrivé au dessert, et Fleuriot, un couteau à la main, était en train de découper une colossale brioche, quand on entendit dans la cour les grelots d’une chaise de poste traînée par quatre chevaux fringants, caparaçonnés d’or. Fleuriot mit de nouveau le nez à la fenêtre et voyant qu’il lui arrivait encore de nobles invités, ordonna qu’on les fît monter en toute hâte. Lui-même vint avec un flambeau les recevoir à la porté de la salle. Alors on vit entrer les trois Rois mages en pompeux appareil couronne en tête, vêtus de pourpre et de pierreries. Fleuriot, qui avait reconnu ses anciens hôtes, fit bonne contenance et, avec force salutations, les pria de prendre place à table.
— Merci ! dit Balthasar sèchement, nous ne mangeons pas chez un homme qui reçoit si mal les pauvre gens.
— Je vous fais compliment de la façon dont vous tenez vos promesses ! cria Melchior de sa grosse voix.
— Ah ! tu lâches tes chiens sur les mendiants ! ajouta Gaspard en se tâtant la jambe ; attends, je vais te jouer un air que tu ne connais pas encore !…
Et, tirant de sa poche une petite flûte pareille à celle qu’on avait donnée à Fleuriot, il la fit résonner terriblement. En un clin d’œil, la table, les convives, le château s’évanouirent, et le bûcheron se retrouva, seul et nu, sur la lisière du bois, devant sa hutte en ruine, avec sa femme et ses enfants en haillons.
— Heureusement il me reste ma flûte ! songea-t-il.
Mais il eut beau fouiller ses poches percées ; le talisman avait disparu avec les trois Rois mages.
La part du pauvre à l’Epiphanie
Et c’est depuis ce temps qu’on a coutume, lorsqu’on coupe le gâteau des rois, de mettre soigneusement de côté la part des pauvres.
