Clair-obscur, ne laisse pas l’ombre te happer,
Ni tes pensées t’emmener vers ton pays froid,
Donne-moi une chance de te rattraper,
Et de censurer, de ton pur regard, l’effroi.
Même si pâle est le soleil de l’hiver,
Il t’apporte douceur, un peu de lumière,
Parce qu’invité j’entre dans ton univers,
Je vois la rouge passion sous tes paupières.
Reviens ma colombe dans mes bras te nicher,
Ne laisse jamais l’obscurité t’éteindre,
Lorsque tu aperçois mon amour affiché,
Libère toujours ton envie de m’étreindre.
Laisse-moi t’aimer quand implore ton désir,
Dans un peau à peau qui gémit, qui murmure,
Nos doigts entrelacés jusqu’au bout du plaisir,
Corps pantelants après l’exquise brûlure.
Je sens ton souffle apaisé quand tu t’endors,
Quand ton visage fait de mon torse un lieu sûr,
Loin les cris et la peur, atroce Thermidor,
L’ombre ne te happera plus au clair-obscur.
