Destin de femme : Sanité Bélair, combattante de la liberté et révolutionnaire haïtienne (1781-1802)

Suzanne « Sanité » Bélair est née à Verrettes sur l’île antillaise de Saint-Domingue en 1781, dix ans avant le début de la révolution. Elle est née affranchi. En Haïti, colonisée par la France, les affranchis avaient des avantages sociaux et juridiques distincts par rapport aux esclaves noirs : ils pouvaient aller à l’école et posséder à la fois des terres et des esclaves.

Lorsque la révolution commença en Haïti, de nombreux affranchis furent malgré tout favorables au maintien de l’esclavage. Pour Sanité Bélair, tel n’était pas le cas. Elle souhaitait de toutes ses forces renverser la France et libérer toutes les personnes de couleur et les Noirs en Haïti c’était pour elle une priorité depuis le tout début.

En 1796, peu après le début de la révolution, Sanité épouse Charles Bélair, qui accède au grade de lieutenant dans l’armée de Toussaint Louverture, qui a rallié le général de Saint-Domingue Maynaud et la République française. Nommé lieutenant-gouverneur de Saint-Domingue, Toussaint Louverture assoit son autorité sur l’île, défait les Anglais, envahit la partie espagnole de l’île et obtient le grade de capitaine-général de Saint-Domingue.

Sanité de son côté devient sergente faisant un nom en tant que soldat réputé féroce et sans peur. Combattante hors pair pendant la bataille et elle n’a montré aucune pitié à ses ennemis. Bien que de nombreux noms de femmes soldats de Bélair aient été perdus dans l’histoire, les historiens savent que des femmes soldats de rang inférieur ont aidé à exécuter des révoltes, à établir des camps souterrains et à empoisonner les propriétaires d’esclaves. Les prêtresses vaudous ont également joué un rôle spirituel clé dans l’aide à la révolution.


Sanité Bélair sera finalement capturée par des troupes rivales alors qu’elle combattait l’armée du général français Philippe Leclerc de Hauteclocque en 1802. Son mari Charles s’est rendu pour éviter d’être séparé d’elle. Les deux ont été amenés à Cap-Haïtien, une ville portuaire, où ils ont été condamnés à mort. Leurs ravisseurs voulaient les exécuter de deux manières différentes en raison de leurs sexes différents : Sanité devait mourir par décapitation, tandis que Charles recevrait le peloton d’exécution. Charles y est allé en premier, sous le regard de Sanité, il lui demandé calmement de mourir courageusement. Quand ce fut au tour de Sanité de mourir, elle insista pour être abattue comme son mari plutôt que décapitée. Elle ne voulait rien de moins que la mort d’un soldat.

Article réalisé a partir de documents et d’articles du net

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