J’ai d’abord cru que Trump n’était pas aussi con qu’il en avait l’air. Or maintenant, on sait qu’il voulait bel et bien marcher avec ses enragés sur le Capitole le 6 janvier 2021 mais qu’il en a été empêché par son entourage. Il semble vraiment croire que la victoire lui a été volée en 2020. Après l’échec de ses poulains et pouliches aux élections de mi-mandat, il a trouvé opportun d’annoncer sa candidature pour 2024. Paradoxalement, ce peut être une chance pour la démocratie.
En effet, Ron DeSantis, un de ses poulains qui, lui, s’émancipe et qui a fait un malheur en Floride (au contraire du sorti, il n’a pas de slogan mais un programme ; quel programme, soit dit en passant ! Il a été proche du Tea Party, il veut obliger les profs d’université à déclarer leurs opinions politiques, des fois que les facs seraient des repaires de gauchistes, il est contre l’IVG, il nie le caractère raciste de la société US…) risque fort de le devancer à la primaire. Du coup, les inconditionnels du gros plein de morgue devraient, le dépit aidant, s’abstenir lors de la présidentielle. Ce serait tout bénef pour le candidat démocrate, quel qu’il soit. À moins que le procureur fraîchement nommé tout spécialement pour le juger sur les événements du Capitole et le vol de documents confidentiels (sans parler de ses dettes fiscales) ne fasse en sorte qu’il soit inéligible. Dans l’optique du scénario ci-dessus, ce serait regrettable. Par chance, on sait que le temps judiciaire est nettement plus lent que le temps politique.
Sport et politique : les footballeurs british un genou à terre et les Iraniens qui refusent de chanter l’hymne, du moins avant leur premier match. Ensuite, rappelés à l’ordre par les autorités qataries, ils ont bel et bien fait chorus. À leur décharge, ils risquaient gros à leur retour au pays. Finalement, on a cru (enfin, voulu croire) que le sport aurait la portion congrue dans cette Coupe du Monde. Au début, on parlait d’esclavagisme, de compétition achetée, de droits de l’homme, de clim inutile à cause de laquelle les spectateurs se gelaient les couennes (bien fait ! Ils n’avaient qu’à rester chez eux!). Et puis, peu à peu, la beauferie a repris le dessus (du moins en France. Outre-Rhin, le boycott a quand même plus d’adeptes). Les dirigeants qataris ont misé là-dessus et ils ont très largement gagné, hélas !
L’Iran fait de plus en plus penser à la Syrie. Sauf que Poutine n’interviendra pas. D’une part, il est très occupé chez lui et d’autre part il n’a plus besoin de répétition générale (voir coups de gueule précédents). Ce fut la même chose pour le Führer dont les avions avaient bombardé Guernica sans la contrepartie attendue. En tout cas, un grand coup de chapeau au peuple iranien qui ne lâchera rien et qui, malgré les assassinats qui vont croissant (quelques centaines actuellement et il est question d’exécuter quelques milliers de manifestants arrêtés) empêche de plus en plus ses dirigeants de dormir.

Un des arguments en faveur de la corrida est que, si celle-ci disparaissait, la race des taureaux de combat suivrait. Donc, si je comprends bien, être sauvagement massacrés à coups de banderilles, de lances et d’épées dans une arène est la seule raison d’être de ces pauvres bêtes. Mais alors, où est le problème ? Plus de corridas plus de taureaux, plus de taureaux plus de corridas. On voit mal ce que la biodiversité y perdrait. Et si on remplaçait les corridas par les jeux du cirque à la romaine (en livrant tous les Zemmour aux fauves ? « Le lion et le rat », mais la fin de la fable serait radicalement différente. Le roi de la jungle n’aurait pas besoin d’un plus petit que lui), les aficionados y trouveraient une large compensation ?