Gilles Compagnon -Balises, baliveaux, conciliabules divers et balivernes…

Un chemin toujours
prêt à partir,
des rondeurs toutes
à l’orée
de sentiers entrepris.

Et des amours conquises, arpentées,
d’entre mes vieilles balises.

Des séjours décousus
sous mes yeux-valises…
des coins,
pleine chassie,
des chiures d’oiseaux,
des fientes collées
aux cils,
qu’en ai-je connus
idiot, hier, jadis
de ces parcours
indociles !…

Aujourd’hui,
page tournée,
toi seule as su
me stabiliser !…

Perce-moi l’épiderme
du tronc,
Fends-moi l’âpre vent
des hanches,
Colle ton delta creusé
à mon gourmand bassin…

Fais jouir ta fête,
fais luire ta fente,
mouille-moi le rabot…

Fais dériver mon radeau
sur les nus rondins
mus joliment
au sein de ta remuée rivière…

Dis-moi alors à l’oreille
une parole, un frisson,
un baiser tout doux
juste à peine épelé,
rougis-moi, frise tes mots
au coulis tout chaud,
au volcan montant
sa lave de tes reins,

et que je salive
évidemment
toute ta sève d’arbre,
toute ta sueur
gouleyante,
telle une salve hâchée,
un nectar de saluts,
de vins grands
et premiers crus…

Toi, mon millésime unique,
ma lente humée
bue liqueur
si tant longue en bouche…

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