MIGNARDISES
La demoiselle a deux ailes
Qui l’emmène à tire-d’aile
Aux ordres odonates
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Les mots comme les galets
Façonnés par le roulis de la Mer
Roulent sous les pieds des prophètes
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Les poètes sont les jardiniers de l’âme
Ils sèment les graines des combats des hommes libres
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Aujourd’hui le soleil caché derrière de fins nuages
A libéré portes et fenêtres grandes ouvertes
Fuit la chaleur
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Tu es là dans ton bain triste
Les larmes coulent sur ton visage
Et noient toute l’eau de ton bain
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J’ai les pattes d’oies en sourires
Comme des soleils risibles
Des étoiles plein les cils
J’ai les pattes d’oies en fou rire
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Le rire cache le sourire
Le sourire n’a pas envie de rire
Mais le rire se moque du sourire
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HAIKUS
Les feuilles tombent
File la rouille des arbres
Au sol de métal
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Les jardins dorment
Les saints de glaces givrent
Et les jardiniers
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La vie explose
Douce chaleur du soleil
Sur la peau des sens
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Dans l’eau de mer
Les nuées crachent leurs eaux
Que l’eau éponges
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Personne n’arrose
Et les roses rouges écloses
Aux abreuvoirs
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Les portes closes
L’eau des lacs s’est figée
L’air passe la main
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Tout est reverdi
Les chevelures poussent
La nuit les rase
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Les feuilles tombent
Pour la terre affamée
Le couvert est mis
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Sur la peau blanche
La brûlure du soleil
Et la peau rouge
Le chant des arrosoirs Tome 6