Esta luz, este fuego que devora.
Este paisaje gris que me rodea.
Este dolor por una sola idea.
Esta angustia de cielo, mundo y hora.
Este llanto de sangre que decora
lira sin pulso ya, lúbrica tea.
Este peso del mar que me golpea.
Este alacrán que por mi pecho mora.
Son guirnaldas de amor, cama de herido,
donde sin sueño, sueño tu presencia
entre las ruinas de mi pecho hundido.
Y aunque busco la cumbre de prudencia
me da tu corazón valle tendido
con cicuta y pasión de amarga ciencia.
Cette lumière, ce feu qui dévore,
ce paysage gris qui m’accompagne,
cette douleur pour une seule image,
cette angoisse de ciel, d’heure et de monde,
toutes ces larmes de sang qui décorent,
torche glissante, une lyre sans âme,
et ce poids de la mer qui vient me battre,
et ce scorpion qui le cœur me remord
sont guirlande d’amour, lit de détresse,
où sans rêver je rêve ta présence
parmi les ruines de mon sein ouvert.
Mais j’ai beau tendre au sommet de prudence,
ton cœur ne m’offre que vallées couvertes
de ciguë et passion d’amère science.
Traduction d’André Belamich
