Il a toujours aimé d’Ulysse l’odyssée
Confiant et serein, vous ouvrirez la porte,
Pour cette belle idée où le temps suspendu
Impose une autre voie, une ambition forte,
Un combat de titans pour l’espoir défendu.
Le gymnase du monde a gommé le courage ;
Calomnie, invective et sourde trahison
Habillent d’éclatant le sordide naufrage
Où se gaussent repus les gibiers de prison.
Dénués de bon sens, du plus mince argument
Manipulés, groggy, les jouets médusés
Entonnent l’air sournois sans un éternuement ;
Ils sont l’étroit troupeau d’esprits désabusés.
Face au néant qui gronde, une petite flamme,
Qui ne vacille pas et qui ne doute point,
Contre le vent hostile et le trait qui la blâme,
Indique le chemin ; elle est le contrepoint.
L’autre, le délaissé veut aussi vivre libre,
S’élever par l’école, ouvrir plus grands les yeux,
Partager la culture, œuvrer à l’équilibre
D’une maison sereine où reposent les dieux.
Maillon d’un bel ensemble où le regard s’apaise,
Riche de son histoire, ouvert à l’avenir,
Il refuse fervent le mensonge qui pèse
Et le spleen destructeur qui ment au souvenir.
Il dessine demain, le travail, le mérite,
Une vie où l’Agir attise le savoir,
L’envie exacerbée où quel que soit le rite
Chaque droit légitime oblige le devoir.
Confiant et serein, vous ouvrirez la porte
Pour cette belle idée où le temps suspendu
Impose une autre voie, une ambition forte,
Un combat de titans pour l’espoir défendu.
« L’époustouflant périple du banal ordinaire »
Editions de la Pisselotte
Juin 2018
