Il avait la dentition poétique chargée de tendresse fauve.
Il tournait neuf fois sa langue dans la cage d’Eros.
Sur face, la foi des Enfers de Dante.
Sur pile, l’os d’albâtre des albatros.
Bellâtre aux lèvres sanglantes, aux airs de faucon, dans sa serre serrait, un casse-cendre.
Il chantait à se fendre, en voix de contre et au Tout venant, ce bout de chair déclamée:
» Ô Sésame, ouvre les eaux de l’au-delà!
L’Enfer si fut-il,
Fut deux revenants songes
Et une béante-bête
Qui séparèrent mon hôte de son héritier.
Lorsque je crus parler en moi-même,
De ma puissante conquête,
Je trahis mon plus proche conseillé
Et péris sur la barque suppliciée.
Ô sans coeur repose
Sur la terre poreuse
Nul besoin de voyage
Nul besoin de mirage
L’enfer sort à la pelle,
L’enfer vient
Par trois chemins
Bien avant l’essor
Bien avant l’appel.
Ô Béate Béatrice!
Hâte-toi de tâter mon thorax,
Son lourd d’haleine de vie absentėe
Qu’Hélène ouvrit en offance beauté.
Que mon errance te mène là où je fus dans tes bras de Mie,
Aux chiennes du Paradis.
Ô mon cœur vœu,
Ô ma chétive votive,
Prends ma virgilité dantesque
Comme une offrande, un trait passé
A haïr le presque de ton juste ciel.
Il sera mon ultime pinax à ta divine Amour »
Il riait sur la scène Comédie du sort, devant la foule apeurée par ce fou-fléau du pire.
L’âme de saillie en dehors du fourreau, il vomissait son full dans les vide-cœurs.
