
La fête des Grands-mères
Le premier dimanche de mars, cette année le 4 mars 2018 on célébrera les grands-mères.
Mais quelle est l’origine de cette fête ?
C’est une fête commerciale créée en 1987 par les cafés : « Grand-mère ».La publicité « Grand -mère sait faire un bon café » est dans vos têtes !
La popularité de cette fête va en en augmentant au cours des années. Elle est mentionnée dans certains calendriers. Pourquoi ? Raisons sociétales obligent ! Des études ont été consacrées
à l’étude du rôle et de la place des grands-mères dans la famille et dans la société .
L’histoire des grands-mères
Pendant longtemps, dans les sociétés antiques, du Moyen-Age puis de l’Ancien Régime, la grand mère souvent veuve faisait partie de la famille et aidait à la cuisine, à l’éducation des petits-enfants au potager, au tissage. La retraite, elle ne la connaissait pas. Comme son espérance de vie était courte, elle finissait ses jours dans sa maison entourée des siens. Puis avec l’essor industriel entraînant l’exode rural au cours du XIX, les enfants de paysans ont quitté les fermes pour aller travailler en ville, abandonnant « leurs vieux » à la campagne, dans leur maison de village ou leur ferme isolée
Au XX siècle, c’est l’été pour les vacances que beaucoup de ces « citadins déracinés retournaient » au pays », et retrouvaient leurs anciens. La plupart des anciens finissaient leur vie loin de leurs enfants, parfois dans des hospices. L’occident fait figure d’exception dans son traitement de la vieillesse assimilant cette phase de vie au déclin. On assiste à la décohabitation des générations, et à la nucléarisation de la famille, composée exclusivement des parents et des enfants.
Mutation du mode de vie

La génération des années 50 et 60 n’a pas compté sur ses parents et si le couple travaillait, il embauchait la nourrice pour pallier leur absence. Avoir une nourrice était dans l’air du temps, car les crèches étaient peu nombreuses et surpeuplées. Ces générations avaient plus
de moyens que celles d’aujourd’hui. En déchargeant la famille de sa fonction traditionnelle de prise en charge économique de la vieillesse le système de protection sociale a transformé le statut des générations.
Au XXI è siècle on assiste à une mutation sociologique et psychologique du rôle des grands-parents. Ceux-ci représentent environ un quart de la population : 15 millions sur 66 millions en France. Leur durée de vie a augmenté de 30 ans en un siècle. De ce fait leur visibilité est aujourd’hui croissante. C’est une figure sociale renouvelée qui a pris le pas sur les images d’Épinal de la grand mère : la mémé avec un fichu sur la tête, un tablier, un cabas, voûtée et habillée de noir.
« Les mémés « d’hier ont disparu, laissant la place aux mamies d’aujourd’hui modernes, jeunes retraitées, dynamiques ,très actives, engagées dans des associations humanitaires, et donnant de leur temps. Les mamies s’occupent aussi de plus en plus de leurs petits-enfants
à cause :
– du travail des femmes, de leurs filles ou belles-filles (en France 44 % des femmes travaillent, record de tous les pays d’Europe)
– de la multiplication des divorces et des familles monoparentales : les jeunes divorcées mettent du temps « à refaire leur vie » ou restent seules par choix . L’aide des parents (garde des enfants), est alors indispensable pour leur permettre de tenir un travail. Les grands- parents se substituent au père défaillant, économiquement et affectivement.
– De l’instabilité professionnelle et les exigences de la vie professionnelle (stages, séminaires, week-end de travail, horaires flexibles, invasion des mails pendant la vie privée..)
La vie professionnelle est devenue en ce début de XXI è siècle très difficile et très exigeante, sans parler des mutations et des délocalisations qui bouleversent la vie des familles. Si beaucoup de couples sont obligés d’aller travailler très loin de leurs parents, et ne peuvent compter sur leur aide, d’autres demanderont à leurs parents « sur place » « de pallier » à leur absence , lors de séminaires, week-ends de travail, ou pour garder les enfants en dehors des heures et des vacances scolaires. Ces sollicitations qui devaient être exceptionnelles semblent devenir la règle pour conserver un emploi. Pour les grands- parents éloignés de leurs petits-enfants, les réseaux sociaux et leurs applications ( ex spype ) ne leur suffisent pas, et ils ont le sentiment de ne pas voir grandir leurs petits-enfants.
Du fait qu’elles sont retraitée, libres et en bonne santé, les grands- mères s’investissent de plus en plus dans la vie de leurs petits-enfants et se substituent à leurs parents. En plus de l’affectif, de l ‘amour, de la protection, les grands-parents de notre époque « remplacent » leur fils ou leur fille » lors de nouvelles tâches domestiques : ( repas, bains, ) ou médicales. Ils restent auprès de leurs petits- enfants quand ils sont malades : pas question d’aller à la crèche ou à l’école. Après l’école et pour les congés scolaires ils surveillent les devoirs, les accompagnent à leurs activités « éducatives ou sportives telles conduite au stade, au piano, à la danse…
Ce nouveau statut de la » grand- parentalité » est plus que jamais à l’ordre du jour ! Après avoir travaillé quarante ans, après avoir élevé leurs enfants, voilà les grands-mères encore à la tâche ! Ce travail de bénévole qu’elles font, toutes ces richesses humaines qu’elles distribuent, par leur dévouement, leur présence, tout cela qui n’est ni comptable ni monnayable est cependant capital pour leurs enfants et leurs petits-enfants, les générations à venir et pour notre société aussi.
Alors oui ! aujourd’hui les mamies sont à l’honneur et on sait pourquoi ! Oui, on a besoin d’elles plus que jamais ! Tout ce travail social qu’elles engendrent pour leurs enfants, n’est ni reconnu, ni mis en valeur. Cette fête donne l’occasion de les mettre à l’honneur, ne serait-ce qu’une journée sur 365 jours.

Penser à sa mamie, à toutes les mamies est légitime et humain. Même si c’est une fête commerciale !
Remercier sa mamie avec une rose, un poème, un dessin, un baiser, un bon repas ou un bon gâteau, n’est pas inutile ni futile mais bien mérité ! Un peu de gratitude, de reconnaissance pour toutes ces « travailleuses de l’ombre » qui ne comptent pas leurs heures, leur dévouement et sans lesquelles la société serait orpheline : orpheline d’amour, de rire, de dévouement. Alors oui, fêtons les mamies ce dimanche 4 mars ! Redonnons-leur la place qui leur revient et reconnaissons leur rôle dans la société !
« Ah ! quand les mamies s’éveilleront ! »

Lettre à Mamie
Merci d’être là quand j’ai besoin de toi
A la sortie des cours, à midi, le soir
Même quand il fait gris et noir
Il fait toujours chaud dans tes bras.
Et c’est ensemble que nous resterons
Quand les années passeront.
Tu seras toujours ma petite mamie ma confidente,
Mon appui, mon amie.

Pour toi, Grand- mère
Parfois curieuse parfois sévère
Parfois joyeuse parfois solitaire
Parfois charmeuse parfois austère
Parfois rêveuse parfois autoritaire
Toute cette nébuleuse, c’est toi, grand-mère.
De ton histoire
Tu ne parles jamais
Et quand tombe le soir
Tombent mes regrets
De n’avoir pas su trouver
Les mots et la clé
Qui ouvriraient
Les portes des secrets
Et tel un navire
Enfin accoster
Sur les rives de ton passé
Et partager tes trésors
D’amour de ton cœur
Mamie d’amour
Merci mamie tout simplement
D’être là présente pour moi
Quand maman et papa
Sont au travail ou absents.
Merci de prendre soin de moi
De me réconforter quand j’ai peur
De me montrer mes erreurs
De me guider pas à pas.
Merci de consoler mes peines
De jouer avec moi souvent
De m’écrire des poèmes
Que tu chantes dans le vent
Merci d’être drôle et sévère
D’être généreuse et fière
Quand on me félicite à l’école
C’est pour toi cette auréole !
Mamie c’est ta fête ce jour
J’ai voulu avec ce poème
Te dire combien je t’aime
Je t’aime et je t’aimerai toujours
Tu es ma mamie d’amour !
