
Que celui qui ne s’est jamais retrouvé » beurré comme une p’tit lu » lève le doigt ! Bon soyons honnête on a tous un jour ou l’autre bu plus que de raison à l’occasion d’une fête, d’une soirée, d’un mariage…donc on était, passez moi l’expression, » beurré comme un p’tit lu « ou encore » saoul comme un cochon « … Autrement dit être ivre à ne plus pouvoir tenir debout ! ( même si c’est loin d’être recommandable, exception ne fait pas règle )
Pourquoi » beurré » alors que pour parler d’un ivrogne en argot on utilise plutôt » bourré « , eh bien simplement par déformation du mot bourré qui est liée à l’image du beurre et la personne soûle étant molle ou parlant ‘gras’ on dit qu’elle est bourrée puis beurrée…
la métaphore parle d’elle-même, en effet il suffit d’imaginer un contenant rempli à son maximum, » bourré » par son contenu à l’image de l’alcoolique dont les veines contiennent plus d’alcool que de sang !
Bien que cette expression ne date que du début du XXe siècle, on peut noter que, dans l’argot des imprimeurs, dès le début du XIXe siècle, une page » beurrée » était une page surchargée, imbibée d’encre noire, tout comme celui qui est » beurré » est imbibé d’alcool.
Reste me direz-vous le p’tit Lu ? Et bien cela fait référence à ce petit biscuit au beurre fabriqué depuis le milieu du XIX siècle par la société » Lefèvre-Utile » ( LU ). » Ces biscuits étant fabriqués avec du beurre, comme leur nom l’indique ; ils pouvaient donc être vus comme » bourrés » ‘ de beurre. De là le rapprochement sous forme de plaisanterie avec le terme » beurré » issu de » bourré « .
On emploie cette expression de nos jours pour parler d’une personne ivre au point de ne pas tenir debout.