Remis de son léger malaise d’hier qui a retardé la publication de votre recette, le Père Henry nous la livre aujourd’hui avec toutes ses excuses.
Le soleil darde ses rayons de feu, comme nous l’écrivions dans nos rédactions en classe de sixième…
Nous voici au coeur de juillet à quelque deux semaines du quatre août, date anniversaire de l’abolition des privilèges, il est 14h15 : la pleine chaleur, le cagnard ! Midi au soleil, il faut être fou pour sortir faire de la course à pied à cette heure-là ! Comme nous l’apprenions d’ailleurs en classe de sixième.
Fort de cette culture acquise à l’école laïque et républicaine, vous installez donc votre hamac entre deux chênes bicentenaires du parc du château de Versailles ( Versailles, résidence des monarques absolus et refuge des adversaires des communards, toujours des souvenirs de classe de sixième…)
Ainsi confortablement installé à l’ombre, vous lisez « le droit à la paresse » de P. Lafargue (1842-1911 ) tout en sirotant un p’tit punch pour mieux digérer vos rillettes non allégées, et écoutez sur votre MP3 la chanson de Fernand Sardou » aujourd’hui peut-être « dans un bien-être absolu…
Soudain au détour du chemin surgit joggant, un grand de ce monde qui ne boit que de l’eau, suit un régime strict et ne sort pas le soir… Il s’effondre bientôt sous vos yeux et la chaleur accablante. Plaignez-le, à l’évidence on ne lui a jamais appris en classe de sixième qu’il ne faut JAMAIS courir en plein cagnard ( mais ce surdoué à dû, sans doute sauter cette classe ) !
Ne le plaignez pas trop quand même, suite à ce malaise vagal sa popularité auprès du bon peuple, inquiet de sa santé , est remontée en flèche ( mais les comiques ne sont -ils pas populaires par essence ? ).
Vous ne serez pas populaire mais vous avez évité le malaise vagal et découvert le droit à la paresse ! Le Père Henry