Contes et légendes : La légende de l’Iris- Carmen Montet

Dans le langage des fleurs, la symbolique de l’iris peut varier selon la couleur de ses fleurs. L’iris bleu est ainsi associé à la confiance, l’espoir ou encore la foi, tandis que l’iris blanc représente l’ardeur. L’iris jaune exprime la passion quand le violet évoque la sagesse, le respect. Dans la mythologie grecque, Iris n’est autre que la messagère des dieux, apparaissant aux mortels sous la forme d’un arc-en-ciel. Le retour du soleil après la pluie…

L’iris est ainsi synonyme de bonne nouvelle, d’heureux présage, de souhait de grande réussite. Celle qui incarna les bonnes nouvelles sur le mont Olympe et celle que nos livres d’histoire ont travestie sous le nom de lys. L’iris. Elle était celle qui transmettait aux mortels les messages divins par le biais des arcs-en-ciel. D’elle, on ne voit généralement que la robe, car Iris voyage entre le ciel et la Terre, entre les Dieux et les hommes. Cette robe, c’est l’arc-en-ciel.

Dans la mythologie grecque, Iris (en grec ancien Ἶρις / Îris), fille de Thaumas et de l’Océanide Électre1, donc la sœur des Harpies et d’Arcé, est la messagère des dieux, et principalement d’Héra, comme Hermès est le messager de Zeus. Dans l’Iliade d’Homère, elle est « la messagère de tous les dieux éternels ». Toujours assise auprès du trône d’Héra, elle est prête à exécuter ses ordres et s’applique à répondre aux moindres désirs de sa maîtresse. Lorsque Héra revient des Enfers dans l’Olympe, c’est Iris qui la purifie avec des parfums. Son équivalent latin est Arcus.

On la représente sous la figure d’une gracieuse jeune fille, avec des ailes brillantes de toutes les couleurs réunies. Les poètes prétendaient que l’arc-en-ciel était la trace du pied d’Iris descendant rapidement de l’Olympe vers la terre pour porter un message : c’est pourquoi, on la représente le plus souvent avec un arc-en-ciel. C’est la déesse de l’arc-en-ciel, symbolisant ce pont entre la terre et le ciel, entre les hommes et les dieux. De façon imagée, Iris emprunte ce pont sous la forme d’une jeune fille ailée, tenant dans sa main le bâton du héraut.

C’était en ces temps passés où la Grèce toute puissante dominait le monde et le le bassin méditerranéen Sa soif de grandeur et d’hégémonie étaient telles, qu’elle avait oublié le droit des peuples et le bonheur de la paix. Toujours en guerre contre ses voisines les cités rebelles, elle savait combattre et soumettre l’adversaire. Après des longs conflits fratricides, la paix fut conclue peu après la reddition d’Athènes et de violents combats sur mer et sur terre.

Lors d’une de ces batailles sanglante qui eut lieu dans un immense champ, tous les athéniens jeunes et moins jeunes perdirent la vie. Leur épouses , mères , sœurs, enfants se rendirent sur les lieux du massacre… Ils s’agenouillèrent et se mirent à pleurer et à implorer les Dieux de leur rendre leurs « hommes ». Le ciel eut pitié de leurs pleurs, de leurs cris, de leurs soupirs, de leurs gémissements, de leurs prières au point qu’il se mit lui aussi à pleurer. Ce n’était pas de la pluie qui tombait du ciel, mais des morceaux de ciel sous forme de pétales bleus. Ces pétales recouvrirent le champ.

Puis le soleil apparut et lui aussi eut piété de la détresse de la souffrance de ces femmes de ces enfants qui avaient perdu leurs héros.. Il dressa un pont entre la terre et le ciel : un arc-en-ciel de lumière qu’empruntèrent aussitôt les hommes défunts, pour monter jusqu’aux cieux jusqu’aux champs élyséens : le paradis. Les pétales bleus se transformèrent alors en fleurs magnifiques : en iris.

Les femmes et les enfants consolés, retrouvèrent la force de survivre et cueillirent les iris. On dit qu’à chaque date d’anniversaire de la bataille meurtrière, les iris refleurirent encore plus nombreux et plus beaux chaque printemps. On les cueillit et on en décora les maisons car on pensa que les iris étaient l’âme des maris, des frères, des amis, des fils, des pères montés aux « champs élyséens du paradis.

Les iris -Van Gogh -1889

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