Pendant la dernière guerre, les postes anglais de la surveillance aérienne furent souvent alertés par de mystérieuses escadrilles signalées par le radar et qui pourtant n’arrivaient pas jusqu’au territoire britannique.
On avait baptisé ces formations qui ne franchissaient pas la côte et qui semblaient s’évanouir dans l’immensité du ciel : les escadrilles fantômes.
Mais notre époque positiviste ne s’accommode pas des mystères sans leur chercher une explication plausible.
C’est à quoi se consacrèrent de nombreux savants et l’un d’entre eux, le docteur Crawford, a fini par découvrir la clé de cette énigme.
Grâce à une suite d’expériences qu’il serait long de détailler ici, a démontré que ces prétendues escadrilles fantômes n’étaient rien d’autre que des vols compacts d’insectes, des moustiques notamment, qui réfléchissaient exactement comme les avions les signaux émis par les postes de radar, provoquant ainsi l’apparition sur l’écran d’observation d’une ou de plusieurs taches lumineuses identiques à celles renvoyées par un appareil en vol.
La preuve est donc maintenant faite que les insectes évoluant dans les couches inférieures de l’atmosphère sont susceptibles de réfléchir les rayons du radar comme les avions.
Jeudi 8 novembre 1951
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